Capitaine Rémi, à la conquête de ses rêves
Hello ! Ici Gabrielle et Baptiste, aventuriers du dimanche, nous vous partageons toutes les deux semaines le récit des plus grands athlètes-aventuriers de la planète.
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Capitaine Rémi : “T'as un rêve ? Vas-y, fonce!”
Au programme :
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L’entretien
Capitaine Rémi, défis aux 4 coins du monde (6 min)
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Communauté -
Cyril & Montagne en scène: le retour du festival
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L'inspiration
- "La nouvelle vie d'Yves Auberson"
Capitaine Rémi, c'est cet ami que tu ne veux pas défier car tu sais qu'il ira toujours plus loin... Depuis 2014, Rémi s'est lancé dans une aventure digne d'un film : tout plaquer pour réaliser sa liste de "rêves". Traversée de l'Atlantique, Paris-Bruxelles en Vélib, tour du Sri Lanka en Tuktuk ou encore descente de la Seine en pédalo, ne sont qu'un aperçu de la longue liste de défis insolites réalisés par Capitaine Rémi.
A l'occasion de la publication de son nouveau livre Mon tour du monde des défis insolites aux Editions Hugo & Cie, nous avons rencontré Rémi sous le soleil brûlant parisien. Enthousiaste et décalé, Rémi nous a partagé une vie d'aventures. D'entrepreneur à auteur, le chemin parcouru est une invitation à embrasser l'inconnu et réaliser ses rêves. Récit.
Avant de commencer il faut que tu nous expliques la genèse de ton personnage : qui est ce Capitaine Rémi qui part à l'assaut des défis les plus insolites de la planète ?
Ca fait 6 ans que j'ai décidé de changer de vie. J'ai monté ma première société à 22 ans que j'ai pu revendre à 28 ans, car je ne me sentais plus vraiment libre. Je me suis dit que j'avais envie de voyager. Au départ, je rêvais d'une émission de voyages mais quand on n'y connaît rien, les portes restent fermées. Et puis surtout, je n'avais jamais voyagé seul ! J'avais besoin de tester mon concept, de me créer une légitimité.
Du coup, je suis parti seul avec ma caméra et beaucoup d'envie. Je me suis créé mon personnage, Capitaine Rémi, "le capitaine de ma vie". C'était un super moyen pour me lancer et de sortir de ma zone de confort. Avoir sa caméra et filmer, c'était une technique pour ne jamais reculer ! Mon objectif, c'était de montrer à tout le monde qu'avec de la volonté, on peut tout accomplir : t'as un rêve ? Vas-y, fonce !
Et toi, par où as-tu commencé avec cette liste de défi ?
En Islande ! Un défi tout bête : se baigner dans la mer (Rires). Il n'empêche que je ne l'aurais jamais fait sans ma caméra, c'est sûr ! En y repensant, ça montre vraiment que ces aventures se vivent pas à pas. Un défi en entraine un autre, et aujourd'hui j'en suis à mon troisième livre ! (Sourire)
"Je me mets souvent dans des situations compliquées, ça m'apprend comment réagir."
Dans cette liste incroyable, il y a donc d’abord des défis sur l’eau, à commencer par la traversée de l'Atlantique. Comment t'est venue cette idée ?
Des idées, j'en ai plein ! (Sourire) Je me mets souvent dans des situations compliquées, ça m'apprend comment réagir. Par exemple, lorsque tu voyages en stop sans argent, tu as vraiment besoin des autres. C'est au fond du trou que tu puises toute ton énergie pour t'en sortir !
Si on revient à la transat, c'était vraiment un rêve pour moi. J'avais simplement regardé sur le site de la bourse aux équipiers, j'ai trouvé un capitaine chevronné en qui j'avais une totale confiance, et c'est parti comme ça ! On était quatre, lui, son fils, un autre équipier et moi.
Pour quelqu'un qui n'avait jamais mis les pieds sur un bateau, ca n'a pas été trop compliqué ?
Si (Rire). Ca a vraiment été difficile avec le mal de mer, je dirais même horrible. J'ai passé les trois premiers jours au fond de ma cabine, sans dormir, à vomir, transpirer et avoir des migraines au moindre mouvement. Dans ma tête je me demandais vraiment pourquoi je faisais ça ! Et puis comme par magie ça s'est calmé le quatrième jour, j'ai pu commencer à profiter et faire mes quarts ! (Sourire).
"Quand on est arrivés après onze jours, mon pote m'a avoué qu'il pensait vraiment qu'on allait mourir"
Pourtant, tu as remis le couvert avec une Transmanche : le mal de mer n'était plus qu'un lointain souvenir ?
Non pas vraiment, c'était encore plus horrible ! (Rires). On est passés d'un bateau de 10 mètres à une embarcation de 6 mètres, ça gite vraiment beaucoup plus ! Les conditions étaient très compliquées, avec beaucoup de houle, d'énormes creux de vagues, de la pluie et surtout il faisait très froid. Il fallait constamment barrer car le pilote automatique fonctionnait mal et on n'était que deux.
Je ne me suis jamais habitué depuis le départ à Dublin. Quand on est arrivés après onze jours de souffrance, mon pote qui m'avait embarqué là-dedans m'a avoué qu'il pensait vraiment qu'on allait mourir. Il faisait si froid qu'on urinait dans des bouteilles et les collait contre nous pour se tenir chaud. Là, je peux dire que c'était une vraie aventure, très très difficile ! J'aurais pu abandonner en escale mais je ne pouvais pas le laisser seul.
Heureusement, j'ai enchaîné avec la Turquie à vélo, j'étais dans mon élément, la mer ça n'est pas fait pour moi ! (Rires)
"Ce qui était génial c'était qu'on avait mis la barre vraiment haut, et nos corps se sont adaptés au mental."
Lorsque tu réalises Paris-Bruxelles en vélib, ce sont tes capacités physiques que tu souhaites repousser ?
Pas vraiment, car de toutes façons j'ai plutôt tendance à me surestimer physiquement (Sourire). Mon but c'était d'arriver, le nombre de jours c'était secondaire. 320 kilomètres, c'est pas si long, et il faut savoir que la selle du vélib est très confortable ! (Sourire)
Physiquement, le GR20 a été vraiment beaucoup plus compliqué. On faisait deux étapes par jour, et mon genou n'a pas tenu le coup... Ce qui était génial c'était qu'on avait mis la barre vraiment haut, et nos corps se sont adaptés au mental. On s’est conditionnés pour atteindre le niveau de la barre que l'on s’était fixé.
"Dans toutes mes aventures, je n'ai jamais dormi une seule fois dehors ! Ca fait partie des choses que j'ai encore du mal à faire."
Voyager seul, ça permet aussi de faire des rencontres, en as-tu une hors du commun en tête ?
Je me souviens, il y a 3 ans je traversais l'Europe pour aller en Russie en autostop pour la coupe du monde. Après la frontière de la Biélorussie, on m'a déposé au milieu de nulle part. Le seul bâtiment, c'était une prison... Il commençait à faire nuit, je me suis dit que j'allais dormir à la belle étoile dans le champ d'à côté. Ce n'était pas rassurant, d'autant qu'en fait dans toutes mes aventures, je n'ai jamais dormi une seule fois dehors ! Ca fait partie des choses que j'ai encore du mal à faire.
A la station service où je suis allé m'acheter un sandwich, passe alors un camion avec un logo Batman dessus. Comme j'adore Batman, je suis allé voir le type en baragouinant un "Me I go Moscow" avec lui qui ne parlait pas non plus vraiment anglais et qui me répond aussi "Moscow tomorrow" ! Après quelques échanges un peu compliqués, il me propose de dormir chez ses parents, puis nous sommes partis le lendemain. On a fait 32 heures de camion ensemble, c'était vraiment extraordinaire. On avait du mal à communiquer mais il m'a emmené, nourri, offert sa cabine... Sasha, c'était la générosité incarnée, une rencontre qui te permet de vivre un pays à sa façon.
Tu te sens toujours en sécurité dans tous ces défis ?
Oui ! A l'étranger on te tend souvent la main, voire on va surprotéger des étrangers, en tous cas un petit blondinet comme moi! (Rires).
Sinon, on sent assez rapidement quand on est en stop avec des personnes droguées ou alcoolisées et dans ce cas on essaie de sortir le plus vite possible, mais calmement. Quand j'ai traversé la frontière Colombie-Venezuela, je suis tombé dans un taxi avec des trafiquants, je ne faisais pas le malin avec mon mac et ma caméra... La plupart du temps, j'ai pu avoir un peu peur pour mes affaires, rarement pour moi.
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Temps additionnel :
Avant de partir, plutôt organisation bien rôdée ou improvisation ? On verra bien sur le terrain.
Ton plus beau défi ? La descente de la seine en pédalo ! 13 jours super forts en émotions et en rencontres — alors que ça n'est pas intuitif sur le coup! (Rires)
Ton défi le plus difficile ? La Transmanche.
Ton rêve ? La lune ? (Sourire)
Notre communauté
Cyril & Montagne en scène: le retour du festival
Cette semaine, on a eu la chance de rencontrer Cyril Salomon, cofondateur du festival Montagne en Scène. Le concept ? Partager sa passion pour la montagne et la faire venir en ville à travers des projections de films. Huit ans après la première édition à Paris, le festival s'est exporté dans 18 pays et 150 villes!
Cyril, pourquoi cette année est-elle spéciale ?
C'est une édition best of ! On a voulu projeter à nouveau les trois meilleurs films qu'on a vus ces dernières années avec au programme:
T'es pas bien là ? Réalisé par Sébastien Montaz Rosset, des images vertigineuses de ski de pente raide
Cold, de Cory Richards, un film poignant sur l'ascension d'un sommet au Pakistan, un bijou !
China Jam, par Evrard Wendenbaum, qui allie performance et humour dans une ascension mêlant alpinistes belges et chinois.
On a agrémenté l'édition avec des "interviews verticales" dans le Beaufortain et dans le Verdon.
Quelle est ton ambition pour la suite ?
D'abord, revenir à la normale avec des salles pleines ! (Sourire) On a envie de continuer à grossir et être présent dans plus de pays, notamment le Canada et les Etats-Unis. On aimerait bien produire un peu plus de films, que ce soit des entretiens ou plus de contenus avec des femmes.
Comment fait-on pour venir ?
La billetterie est sur le site, ne traînez pas !
L’inspiration de la semaine
"La nouvelle vie d'Yves Auberson"
Il vous avait ému cet hiver dans un premier grand format "Toujours se relever". Yves Auberson, marcheur atteint de la maladie de Parkinson, s'était fixé le défi de parcourir plus de 1.000 km dans les Alpes, en moins de trois mois. Quelques mois plus tard, le héros a pu être opéré pour retarder encore les symptômes de la maladie. Stade 2 l'a suivi dans sa remise sur pied. Encore une belle leçon de courage, d'humilité et d'espoir.
Le jeu-concours
Cette semaine, Capitaine Rémi vous offre son dernier livre Le Tour du monde des défis insolites aux éditions Hugo & Cie, où vous pourrez découvrir toute sa folie et vous en inspirer pour, vous aussi, réaliser votre petite liste de rêves. Pour cela, rien de plus simple, il vous suffit de partager cet article (lien substack ou nos publications LinkedIn ou Instagram) sur les réseaux sociaux en nous identifiant. Bonne chance !
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